Code noir Guadeloupe

Le code noir est un ensemble de textes d’ordre juridiques mis en place en mars 1685 par Louis XIV pour régler la vie des esclaves noirs dans les Antilles françaises et notamment en Guadeloupe. Deux types de code noir ont été successivement instauré, le premier qui est l’oeuvre de Colbert et de son fils le marquis de Seignelay, le second est réalisé sous la régence du duc d’Orléans puis promulgué par Louis XV en 1724.

Le code noir est dans un premier temps promulgué pour normaliser la vie des esclaves noirs dans les Antilles, notament en Guadeloupe et pour leur procurer un cadre qui les protège des abus. Il s’agit également d’un ensemble de textes qui justifient l’esclavage et le rende tolérable. Le codes noir est dans un premier temps appliqué dans les Antilles avant d’être également appliqué dans les autres colonies françaises, notamment en Guyane à partir de 1704, à la Réunion à partir de 1723 ainsi qu’en Louisiane en 1724.

Dans les aspects bénéfiques qui peuvent être installée avec le code noir on trouve notamment l’obligation pour les maître d’instruire leurs esclaves et de ne pas les maltraiter. Les esclaves bénéficient également du droit de se plaindre en cas de mauvais traitements ainsi que du droit de se marier et de gagner de l’argent pour éventuellement pouvoir racheter sa liberté.

Le premier code noir vient donc combler un vide dans le statut qui devait être appliqué aux noirs ; en effet en Guadeloupe l’arrivée d’esclaves est effective à partir de 1641 mais c’est à partir des années 1650 que le peuplement se fait de manière massive. Il est à noter que le code noir est également une façon d’instaurer une véritable limite à la liberté des noirs. En effet il instaure entre autre que l’enfant d’au moins un parent noir devient un esclave à une époque où les noirs n’acceptent plus d’avoir d’enfants qu’avec les blancs pour éviter à leurs enfants la servitude.

Enfin dans son article 42 le code noir légitime les châtiments corporels pour les esclaves notamment les mutilations ainsi que le marquage au fer rouge, des pratiques qui étaient d’ailleurs en vigueur en Europe. Il faut donc considérer le code noir comme un moyen de légitimer l’esclavage tout en le normalisant et en fixant une limite stricte aux droits des noirs. On peut donc à la fois le voir comme un texte novateur pour l’époque puisqu’il donne certains droits aux esclaves mais il les enferme également dans la soumission.



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