Alain Jean-Marie est né en 1945 dans la ville de Pointe-à-Pitre qui se situe sur l’île de la Guadeloupe. C’est un passionné par la musique qui se met à apprendre le piano à l’âge de huit ans. Il se lance dans ce projet en autodidacte. Après avoir fait ses débuts dans les bals en Guadeloupe, Alain Jean-Marie joue en professionnel tout le répertoire local sur son clavier. Les univers sont vaste, le latin jazz, la salsa, le cha cha ou encore la biguine. Il quittera pendant trois ans son île natale pour aller vivre au Canada de 1967 à 1970.
Cet artiste décide par la suite de s’établir à Paris dans les années 73. Toujours passionné par la musique, il accompagne de grands musiciens comme Chet Baker, Bill Coleman, Max Roach, Sonny Stitt ou encore Christian Escoudé et bien d’autres. Il sera d’ailleurs récompensé en 1979 avec le prix Django-Reinhardt. Dès 1986, on peut le retrouver aux côtés de la chanteuse Dee Dee Bridgewater assez régulièrement. Un duo sera enregistré la même année avec le contrebassiste Niels-Henning Orsted Pedersen. Plusieurs séances d’enregistrement auront lieu au cours des prochaines années, notamment en 1990 avec Clark Terry, Jackie McLean, Billy Higgins, Charlie Haden ou encore Barney Wilen. Dans les années 91, on le retrouve aux côtés d’Henri Texier et Aldo Romano pour le temps d’un trio. Alain Jean-Marie participera à deux albums avec Michel Graillier.
À partir de 1992, on peut constater l’arrivée d’une série d’enregistrement dont le premier opus se nomme Biguine Réflexions. Cela lui servira de lien entre les racines guadeloupéennes et sa culture be-bop. Il retrouve comme en 1969 lors de la création de piano biguines son inspiration et participe à plusieurs cessions avec différents musiciens issus de la Guadeloupe et notamment de l’univers du Jazz. On remarque la présence d’André Condouant, Roger Raspail ou encore de Jocelyn Ménard, un saxophoniste.
L’artiste partira en 2002 à New York pour enregistrer un manifeste qui démontre la fusion du gwo-ka et du jazz. Il s’entoure pour cet évènement de musiciens guadeloupéens et du trompettiste Franck Nicolas. Parallèlement à toutes ces collaborations, le pianiste a écrit un solo en 1999 nommé Afterblue. Pour ce dernier, il reçoit le Django d’or en 2000 qui consiste à récompenser le meilleur musicien français de Jazz. On lui remettra aussi le prix Boris Vian de l’académie de Jazz en 1999 dans le but de le nommer comme le meilleur album de jazz français. En 2004, il écrit un nouvel opus « That’s what ».
Au fil du temps, Alain Jean-Marie est devenu un accompagnateur réputé dans le monde de la musique. De ce fait, sa collaboration est très recherchée. C’est un homme timide qui ne se confie que par le biais de son instrument de musique, le piano. À travers lui, l’auteur retranscrit sa personnalité avec chaleur. De plus, il arrive à mélanger les diverses influences provenant de sa culture ou des personnes l’entourant.
En 2010 l’artiste a publié son duo « Abandon à la nuit » avec la chanteuse Morena Fattorini avec qui il est marié. Cette collaboration est riche en univers musicaux.
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