Daniel Maximin est né à Saint-Claude (Guadeloupe) le 9 avril 1947. Poète, romancier et essayiste, il s’est d’abord fait connaître pour sa trilogie romanesque publiée aux Éditions du Seuil « L’isolé soleil » (1981), « Soufrières » (1987), et « L’île et une nuit » (1996).
Second de sept enfants, il s’installe avec sa famille en métropole en 1960, à l’âge de 13 ans. Après des études de Lettres et de Sciences Humaines à la Sorbonne, il devient professeur de lettres à Orly, avant de prendre en charge le séminaire d’Anthropologie générale à l’Institut d’Études Sociales.
Directeur littéraire aux Éditions Présence Africaine et producteur de l’émission «Antipodes » sur France Culture de 1980 à 1989, il retournera en Guadeloupe détaché par le Ministère de la Culture en tant que Directeur des Affaires Culturelles, poste qu’il occupera jusqu’en 1997.
En 1998, il est désigné Commissaire de la Mission Interministérielle pour la Célébration Nationale du 150e anniversaire de l’Abolition de l’esclavage, un thème qui lui est familier, et qu’il aborde dès son premier roman.
De 2000 à 2009, il sera successivement Conseiller à la Mission pour les Arts et la Culture à l’École du Ministère de l’Éducation Nationale, Chargé de mission à l’Inspection Générale du Ministère de la Culture et de la Communication, puis Rapporteur National des États Généraux de l’Outre-mer. En janvier 2010, il est nommé Commissaire Général de L’année de l’Outre-Mer (2011).
Responsable »Littérature et Éducation » du Festival Francophone en France en 2006 (Francofffonies), il est cette même année porte-parole de l’Année de la Francophonie, et président du Salon du Livre « Amerigo Vespucci » au Festival international de Géographie de Saint-Dié-des-Vosges.
Il est actuellement conseiller au Ministère de l’Éducation nationale (Mission pour les Arts et la Culture), et membre du comité de rédaction de Riveneuve Continents, revue des littératures de langue française.
Son recueil poétique « L’Invention des désirades » a été récompensé par le prix Arc-en-ciel 2000, et il a obtenu le Grand Prix de l’Académie Française Maurice Genevoix ainsi que le prix Tropiques pour son récit autobiographique « Tu, c’est l’enfance » (Gallimard, 2004)
L’écriture poétique est la base de toute sa création littéraire, où domine la préocupation pour la musique et le rythme. Il s’attache à dépeindre la genèse des « Nouveaux Mondes » et ne légitime son identité culturelle par aucun terroir, aucune pureté originelle, aucune langue ni culture dominante, mais par le fait d’assumer les dépossesions et les altérités réunies. « Car il a fallu quatre continents pour créer les Caraïbes », nous dit-il. Et c’est une véritable cartographie de ces singularités qu’il nous propose avec « Les fruits du cyclone, une géopoétique de la Caraïbe », paru aux éditions du Seuil en 2006.
Il est également l’auteur de nombreux articles et études, directeur de publications et d’anthologies poétiques, et a signé quatre mises en scène.
Nommé Chevalier de la Légion d’honneur en 1993 et Chevalier des Arts et Lettres en 1995, puis Officier des arts et Lettres en 2009, il a conduit la cérémonie lors des obsèques nationales d’Aimé Césaire le 20 avril 2008 à Fort-de-France.
Daniel Maximin est nommé délégué général à l’action culturelle internationale des outre-mers en avril 2012. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, le nomme membre de l’Observatoire de la laïcité, le 5 avril 2013.
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