Ciguatera Guadeloupe

La ciguatera est une intoxication neurodigestive d’origine alimentaire (ichtyosarcotoxisme) liée à la consommation de poissons contaminés par une algue, Gambierdiscus toxicus. La ciguatera, plus communément appelée gratte ou gratelle, est l’intoxication alimentaire d’origine marine la plus fréquente au monde, elle est donc classée parmi les toxi-infections alimentaires collectives (TIAC). Cette intoxication touche essentiellement les régions coralliennes, lieux de vie de cette algue. La maladie est connue depuis plusieurs siècles, puisque les grands explorateurs comme Magellan ou Christophe Colomb l’ont rencontrée lors de leurs voyages dans les Caraïbes.
En Guadeloupe, la fréquence de la ciguatera est de 30 cas pour 100000 habitants, dans 28% des cas recensés, c’est la carangue qui est le poisson responsable de l’intoxication. Il y a aussi le thon, le barracuda et le pagre, chacun responsable de 12% des cas, et également le tarpon, la grande gueule, le thazard, et le vivaneau.
Concernant les symptômes de cette maladie, ils s’apparentent à ceux d’une intoxication alimentaire classique : douleurs abdominales, nausées, diarrhées, fatigue chronique, céphalées, vertiges, hallucinations, convulsions, frilosité, hypersudation, ou prurit (démangeaison des paumes des mains et des plantes des pieds) très caractéristique de la ciguatera, d’où son nom « gratte » fréquemment donné en Nouvelle-Calédonie. Le prurit peut perdurer plusieurs semaines après l’intoxication. Les premiers symptômes apparaissent dans les quatre heures suivant l’ingestion de poisson contaminé.
Pour le moment, il n’existe pas de traitement efficace pour traiter cette maladie, les traitements actuels consistent à diminuer les symptômes déclenchés chez le patient. Il est donc indispensable de développer la prévention.
Par mesure de précaution, il est donc préférable d’éviter au maximum la pêche, la vente ou la consommation des espèces citées plus haut.
Il est également essentiel de mieux protéger l’environnement marin, et notamment les récifs coralliens, puisque si ceux-ci sont malades (« blanchissement corallien »), ils deviennent un terrain adéquat pour le développement de la microalgue responsable de la ciguatera.
Depuis 1992, la DDASS (Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociale) de Guadeloupe recense tous les cas de ciguatera via le réseau de surveillance « La Sentinelle ». Par exemple, entre 1997 et 1999, 28 personnes ont été atteintes de ciguatera en Guadeloupe, 2012, 30 intoxications par la ciguatera.



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