Élie Domota est un syndicaliste guadeloupéen né dans un quartier populaire (bas de bourg) de Basse-Terre en 1967. Son père était un charpentier et sa mère femme de ménage. Ils auront six enfants, dont le troisième qui se prénomme Élie Domota. Il a une vocation au sein de la politique à partir de 14 ans. De ce fait, il milite au sein de la jeunesse ouvrière chrétienne.
Parallèlement à cela, il étudie à Limoges où il obtient un DUT (diplôme universitaire de technologie) en gestion. Il continue ses études et soutient une maitrise en administration sociale et économique. De plus il suivra un troisième cycle en urbanisme. Lorsque ses études sont terminées, il retourne en 1991 sur son île natale, la Guadeloupe.
Il deviendra au fil du temps syndicaliste investi pour le futur de son ile. Il sera le porte-parole du LKP (collectif contre l’exploitation outrancière), secrétaire général de l’UGTG (Union générale des travailleurs de la Guadeloupe). Ce syndicat est reconnu comme étant majoritaire sur l’ile.
Son investissement dans le monde syndicaliste lui permettra d’être un membre important lors de la grève de janvier et février 2009 qui s’est déroulé en Guadeloupe. Elle se déclenche plus précisément le 20 janvier 2009. Élie Domota porte la couleur rouge très significative dans l’histoire. En effet, les insurgés qui luttaient contre le rétablissement de l’esclavage en 1802 par les troupes du premier consul Napoléon Bonaparte étaient vêtus de rouge. Sa présence sera remarquée puisqu’il apparaitra dans le mythique « guignol de l’info ».
Par conséquent, il appelle son peuple à manifester pour défendre les conditions des travailleurs, la jeunesse. Il aura d’ailleurs lors de ses apparitions des paroles incisives envers la France. Il déclare qu’elle « envoie des charters de gendarmes cassés du nègre en Guadeloupe ». Une interview de lui est donnée le 5 mars 2009 à la télé guadeloupéenne. Il revendique son combat en expliquant que son peuple luttera contre l’esclavagisme. Cela va donc créer une certaine polémique en France. Une enquête judiciaire sera même lancée pour « provocation à la haine raciale ». Cette démarche contre Élie Domota sera considérée par lui comme une intimidation.
Le 5 avril 2009, le collectif contre l’exploitation outrancière indique qu’Élie Domota refuse de participer aux états généraux de l’outre-mer. Élie expliquera qu’il souhaite organiser avec la population guadeloupéenne les états généraux de son île. Le 15 avril de ce même mois il s’exprimera de nouveau en indiquant que la parole doit être donnée aux Guadeloupéens. Pour lui, le fait de rencontrer les technocrates n’est pas suffisant tout simplement parce que la voix des travailleurs n’est pas entendue. De ce fait, il considère que les états généraux de l’outre-mer ne serviront à rien puisque les Guadeloupéens ne sont pas écoutés. Il ira même confier que c’est un leurre pour calmer les différentes manifestations. Au cours de la grève, des articles seront publiés à son sujet dont un qui indique que « ses vérités dérangent ».
Aujourd’hui, il est directeur adjoint du pôle emploi de morne à l’eau. Il s’est marié et a eu trois enfants.
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