Le Moule

Commune située dans le département français de la Guadeloupe (qu’on appelle aussi Karukéra ce qui veut dire l’île aux belles eaux), Le Moule abrite une population d’environ 21 350 habitants. On appelle les habitants des Mouliens ou des Tannis. Le code postal de la commune du Moule est le suivant : 97160. La densité est de 258 habitants par kilomètre carré. Tous ces habitants ont pour maire Gabrielle Louis-Carabin depuis 2008. Le Moule se trouve sur la partie est de la Grande-Terre. La commune bénéficie d’un climat tropical. Les coordonnées GPS de la commune sont les suivantes : 16° 20′ 00″ Nord et 61° 21′ 00″ Ouest. Le Moule a une superficie de 82,84 kilomètre carré.

Ce nom étrange vient du mot « môle ». Ce terme veut dire jetée. Les aristocrates qui ont fondé leur fortune sur l’exploitation des populations africaines déplacées et réduites en esclavage ont utilisés le travail, la souffrance et le sang des populations africaines déplacées pour bâtir leurs résidences. Le Moule a été le réceptacle de toute cette richesse exceptionnelle basée sur le sang de leurs frères et soeurs d’humanité qu’ils avaient réduits à la condition de « meubles » comme inscrit dans le Code Noir. Le Moule a subi énormément de tremblements de terre, d’incendies et de cyclones dévastateurs : comme si la nature voulait se désolidariser d’un ordre social vicié. De nos jours, Le Moule a une économie qui repose principalement sur la pêche et le tourisme mais aussi l’agriculture. Il y a plusieurs complexes hôteliers sur le littoral. Grâce à l’éco-tourisme, la commune du Moule connaît un regain de créativité et donc un sursaut d’activité. La préservation de l’environnement est un souci constant dans le développement de nouvelles activités économiques pour la commune du Moule. Les sports en plein air ont aussi le vent en poupe, par exemple le surf et le canoë-kayak. Le Moule est une ville de patrimoine. Il est possible de visiter le musée ethnographique Edgar Clerc, musée dédié aux civilisations des Caraïbes, notamment les Arawaks et les Caraïbes qui furent décimées par l’avidité des Européens.

Le Moule a été le terrain du Massacre de la Saint-Valentin. Le 14 février 1952, les ouvriers de l’usine Gardel s’organisent et se mettent en grève pour mettre un terme à l’exploitation sous laquelle les dirigeants de l’usine Gardel veulent les maintenir. La réaction des patrons est encore imprégnée des abus et de l’attitude de rejet que leurs ancêtres leur ont inculquée. Les forces de l’ordre sont contraintes de tirer sur des citoyens français qui exerçaient tout simplement leur droit de grève. Depuis le 16 mars 1946, toutes les colonies des Antilles étaient devenues des départements français. Les grévistes voulaient donc revoir leur salaire à la hausse et être payé comme tout salarié français. C’est une véritable boucherie : 4 personnes perdent la vie. Ils s’appelaient : Constance Dulac, Edouard Dernon, François Serdot et Capitulin Justinien ; 14 autres sont blessées. Les grévistes n’étaient ni armés ni dangereux.Cette grève faisait partie d’un mouvement présent sur toute l’île. Les fonctionnaires aussi voulaient être traités comme des français à part entière et non pas comme des citoyens de seconde zone. La mémoire de cet évènement douloureux n’a pas été oublié. Il y a au cimetière du Moule, une stèle érigée en la mémoire des 4 personnes disparues. Les organisations syndicales et politiques mettent en place des marches pour se souvenir chaque 14 février.