Antoine Boutonnet est né le 25 mars 1802 à Diergues dans la commune de Moyrazès près de Rodez, et mort le 12 novembre 1868 en Guadeloupe. Religieux français, il fut évêque de Basse-Terre de 1862 jusqu’à la fin de sa vie. Il a laissé dans sa ville épiscopale le souvenir d’une grande générosité, et « Le Panthéon de la Légion d’Honneur » de T.Lamathière dresse de lui le portrait d’un homme « affable de ses manières et au charme entraînant dans ses instructions religieuses ».
Issu d’une humble famille d’artisans de l’Aveyron, il est ordonné prêtre en 1824. Il devient alors professeur de philosophie au grand séminaire de Clermont-Ferrand, puis supérieur de l’École Ecclésiastique de Rodez en 1826. Suite au décès de son père il se voit contraint de quitter le séminaire de Rodez en 1831, et devient curé de la paroisse d’Arvieu, se rapprochant ainsi de la maison familiale. En 1834, il est transféré à la cure de Rignac, où il restera 16 ans et fera une forte impression sur les paroissiens.
Il est promu en 1851 à la cure de Saint-Affrique où il exerce ses fonctions pendant 12 ans. Appartenant au Tiers-ordre de Saint François, il y dirige parallèlement la congrégation religieuse établie dans la ville. Il se distingue par ses initiatives lors de l’épidémie de choléra qui sévit dans la ville en 1854. C’est suite à sa grande activité et se mérites durant cette période, qu’il sera nommé Chevalier de la Légion d’Honneur.
Un Décret impérial en date du 10 mars 1862 l’appelle à l’Épiscopat du diocèse de Basse-Terre en remplacement de Mgr Théodore-Augustin Forcade, dont le siège est vacant pendant deux ans. Hésitant dans un premier temps à accepter, il est finalement sacré dans l’église Saint-Sulpice à Paris le 15 juin 1862 par Mgr Chigi, Nonce du Saint Siège. Il choisit pour armes de prélat l’écusson d’azur à la croix ancrée d’argent, contournée de quatre étoiles, avec la devise : Spes Unica » (Unique Espérance). Ce sont ses armes qui ont été peintes sur la porte du presbytère par le peintre de l’orientalisme romantique, Alfred Couverchel. Il arrive à Basse-Terre le 3 octobre 1862 pour prendre en charge le diocèse à l’âge de 60 ans. Il y est reçu avec tous les honneurs, et marquera fortemment la population guadeloupéenne par ses éminentes qualités, son dévouement complet, son coeur noble et généreux. Il vivra aux côtés de ses fidèles de Basse-Terre l’ouragan de 1865, et l’épidémie de choléra qui ravagera l’île en 1865-1866.
Durant son épiscopat, il rédigera et publiera plus de vingt lettres pastorales, circulaires et mandements, dont les « Statuts et réglements du Diocèse de Basse-Terre ». Il ne sortira que deux fois de son diocèse pour se rendre en métropole, voyages au cours desquels il rend visite au Pape Pie IX, qui lui confèrera les titres de Comte Romain et d’Assistant au Trône Pontifical.
Il décède le 13 novembre 1868 après 3 jours de maladie, ébranlé par le climat des Antilles. Il sera enterré dans le choeur de l’église de Basse-Terre.
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