Hindouisme Guadeloupe

L’hindouisme est arrivé en Guadeloupe avec les coolies venus d’Inde pour remplacer la main d’œuvre gratuite disparue avec l’abolition définitive de l’esclavage. Après avoir fait venir des Congolais, des Chinois et des noirs américains, les Français ont négocié avec les Anglais, à qui appartenaient l’Inde, des contrats de 5 ans pour une population volontaire à la recherche d’une meilleure vie. Ces gens-là pensaient économiser leur salaire et rentrer au pays. En effet, les contrats étaient renouvelables et un rapatriement était prévu pour ceux qui le souhaitaient. Ils ont été bien déçus par les conditions de vie qui les attendaient en réalité. Pourtant 22% seulement sont repartis.

Le 24 décembre 1854 est entré dans la darse de Pointe-à-Pitre le voilier l’Aurélie chargé de la première vague de Tamouls et d’Indiens du nord. Un monument y a été érigé en 2004 pour commémorer le bicentenaire de cette première arrivée. Une quarantaine d’autres bateaux ont ainsi amené, après un voyage très long et inconfortable une communauté indienne de 42000 personnes.

Ils ont apporté avec eux en Guadeloupe leur culture : nourriture et mode de vie traditionnel. Certains avaient sur eux des graines et ont produit des fruits et des légumes jusqu’alors inconnus. C’est à eux que l’on doit le colombo, le carry et d’autres plats désormais locaux. Ils ont apporté également leur religion avec ses dieux, ses rites, ses fêtes. Ils ont construit des temples, en fait de grandes cases où ils ont pratiqué une religion qui peu à peu s’est singularisée, voire créolisée.

C’est au Moule qu’on trouve la plus forte concentration (95% de la population de la ville) de ces descendants d’Indiens. C’est là que les manifestations culturelles sont les plus manifestes. Mais la vie quotidienne n’a plus rien d’indien et les unions mixtes sont courantes. La religion qui demeure est d’une part une philosophie du respect d’autrui fondée sur l’espoir d’une meilleure vie à chacune de ses réincarnations ; c’est aussi un refuge dans une rituel commun, une recherche d’identité et une démonstration de respect envers les ancêtres. Cependant les indiens sont en majorité des catholiques pratiquants.

Le rituel funéraire est néanmoins le mieux respecté en Guadeloupe malgré la rareté des crémations, et les cérémonies ont un aspect plus folklorique que religieux auquel assistent aussi, surtout depuis les années 1980, les noirs créoles .



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