Guadeloupéenne d’origine, Lady Laistee est née à Saint Claude (Basse-Terre) en 1972. Elle se prénomme en réalité Aline, et adoptera quelques années plus tard le pseudonyme de Lady Laistee, « Laistee » comme « stylée » en verlan, sous lequel le public la connait mieux. La petite fille grandit en France métropolitaine, en banlieue parisienne plus exactement. Elle obtient son bac, puis se lance dans des études supérieures de publicité. Cependant elle n’abandonne pas sa véritable passion : la musique et le rap.
Dans les années 90 le rap français commence à être fortement médiatisé, des groupes comme IAM avec Akhénaton, Suprême NTM avec Joey Star et Kool Shen, le chanteur MC Solaar, pour ne citer que les plus grands, font parler d’eux par des concerts à guichets fermés, des émissions et presses spécialisés, ou encore par des insultes à la police… C’est dans ce milieu fortement dominé par la gente masculine que Lady Laistee, déterminée et combative, va s’imposer comme une des grandes voix féminines du rap français. Elle réussit à se faire connaître des plus grands et sa carrière débutera véritablement avec l’aide de Joey Star. Elle collabore avec d’autre artistes et participe notamment aux albums de Sléo – « Ensemble pour une nouvelle aventure » avec le titre « Ne joue pas avec le feu » – et à des compilations telles que- « les cool sessions 2 » et « L-432 » dans les années 1995 et 1996. Son premier album solo sortira ensuite avec le label B.O.S.S. de Joey Star. Elle est alors surnommée la Mygale dans le milieu.
La jeune femme allait endurer des joies et des épreuves qui influenceront son écriture, sa musique et le déroulement de sa carrière. En 1997, elle perd son frère Ruddy, assassiné en raison de son passé tumultueux. Elle lui rend hommage dans son premier album « Black Mama » en 1999, avec le titre « Et si.. » Il remporte une excellente place parmi les ventes hip hop de cette année 1999. On retient également de cet album les titres : « For the ladies » et « Say bye bye ». Peu après la mort de son frère naît sa fille Léa, de son union avec Sébastien Farran le manager de Joey Star. Trois ans plus tard elle sort son deuxième album aux influences Hip Hop, zouk, et musiques des Caraïbes : « Hip Hop Therapy », on note les titres « Diamant noir », « Un peu de respect », « Bouger la tête »… En 2003 elle est victime d’un accident vasculaire cérébral et reste paralysée quelques temps, souffrant de problèmes d’élocution et de pertes de mémoire importantes. Cruel évènement pour cette rappeuse, qui se retrouve démunie de ses moyens de création principaux. Deux années plus tard, après une longue période de rééducation, elle revient sur la scène avec un troisième album : « Second souffle ». Une évocation à toutes les épreuves surmontées (« Faut quj respire », « Second souffle », « Corda ») et un appel aux joies à vivre aussi (« La vie est belle »). Elle se lance également dans la création d’une marque de streetwear dédiée aux jeunes femmes sous sa propre marque « Indeegal ». En 2009 elle se sépare de son mari. On salue la volonté créative sans faille et l’élan vers la vie de cette artiste généreuse.
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