Louis Delgrès

S’il est certain que Louis Delgrès est né le 2 août 1766 à Saint Pierre en Martinique et qu’il est mulâtre, ses origines ne sont pas précises. Il serait le fils naturel d’une Martiniquaise et d’un blanc créole travaillant au service du Roi. Son enfance se passe en partie à la Martinique puis à Tobago, autre île située au sud des Caraïbes. Il reçoit une bonne éducation, sait lire, écrire et calculer.
Dès l’âge de 17 ans, Louis Delgrès s’engage dans l’armée et se fait le fervent défenseur des valeurs de la République Française. C’est ainsi qu’il combat corps et âme contre les Anglais, désireux de s’accaparer les îles dont la France est propriétaire.
En 1794, alors que les Anglais réussissent à s’emparer de la Guadeloupe, Delgrès est capturé mais très vite libéré et conduit en France. Là, il reçoit le grade de lieutenant et retourne avec son bataillon pour libérer Sainte Lucie qui est tombée aux mains des Anglais. Il est légèrement blessé lors de cette bataille et il est promu capitaine pour récompenser sa bravoure.
Parti pour Saint Vincent afin de calmer les noirs rebelles, il tombe à nouveau aux mains des Anglais. C’est en 1797, après avoir été échangé contre d’autres prisonniers que Delgrès arrive au Havre pour quitter à nouveau la France 2 ans plus tard.
A cette époque, bien que l’abolition de l’esclavage ait été signée en 1794, les peuples de couleur se battent pour leurs droits dans toutes les colonies françaises.

C’est avec le titre de commandant que Louis Delgrès arrive de nouveau en Guadeloupe où il est nommé chef d’arrondissement de Basse-Terre.
Pendant ce temps, Napoléon Bonaparte qui s’est autoproclamé Consul à vie veut rétablir l’esclavage dans les colonies et envoie de nombreux soldats avec à leur tête Richepanse. Celui-ci est chargé de récupérer les armes de tous les militaires noirs et mulâtres dès son arrivée à la Guadeloupe.
Delgrès comprend que la Métropole les a trahis et il quitte les rangs de l’armée française pour constituer un groupe de résistance. Ni Delgrès, ni les nombreux civils qui le rejoignent ne veulent perdre cette liberté qui leur à coûté tant de souffrances. Armés de leurs convictions, ils se battent avec énergie pendant les premiers jours de mai 1802.
Le 10 mai, Louis Delgrès fait une déclaration, annonçant qu’il est absolument exclu de capituler devant l’ennemi. Mais malgré plusieurs victoires, les résistants sont obligés de se replier parce que les troupes françaises sont nombreuses et qu’eux n’ont plus de munitions. Réfugiés d’abord au fort Saint Charles, les résistants se séparent en petits groupes. Delgrès accompagné de 200 hommes part pour les hauteurs de Matouba puis vers l’Habitation Danglemont, traqué par quelques 1800 soldats.
Le 28 mai 1802, Delgrès ne peut que constater l’échec de cette résistance et propose aux 200 hommes qui l’accompagnent de mettre le feu aux barils de poudre qui se trouvent là autour d’eux, parce qu’il n’est pas question de renoncer à leur liberté.



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