Marcel Lollia était un grand percussionniste guadeloupéen. Il est né le 7 décembre 1938 et est décédé des causes de sa longue maladie, le 5 juin 1984.
Son surnom était « Vélo ». Dès son plus jeune âge, Marcel Lollia s’est très rapidement trouvé une passion pour les tambours…
Pour débuter, il s’est rendu à Carénage (Pointe-à-Pitre) afin de recevoir un enseignement de la part de Maître Carnot. Il a ainsi pu « tout » apprendre sur cet art.
En 1970, il rejoint « Takouta », un groupe de Gwo Ka… Le Gwo Ka est un style musical qui s’est imposé dès les années 1960. Au départ, le Gwo Ka était une musique de paysans qui rythmait leur travail et les soirées qu’ils organisaient le soir.
En 1980, il devient l’un des fondateurs du groupe « Akiyo ». Mais il finit par quitter le groupe.
La plupart du temps, il se déplaçait avec son tambour, à la recherche d’un lieu de passage, dans lequel il pouvait jouer sa musique, et la faire apprécier aux passants.
Par exemple, il fréquentait régulièrement les fêtes communales… Elles étaient des endroits rêvés pour qu’il puisse partager sa passion !
Cette musique attirait énormément de monde. Et c’était pour le plus grand plaisir des commerçants des alentours ! En effet, ils ne se plaignaient absolument pas du bruit que pouvaient créer les percussions sur les tambours… Puisque cela leur rapportait beaucoup plus de clients !
En 1995, la mairie de la ville de Pointe à Pitre a souhaité faire interdire l’utilisation des tambours en centre ville. Cette décision a été officialisée grâce à un arrêté municipal… Cependant, cette chanson était traditionnelle, des mélomanes acharnés n’ont jamais pu s’empêcher de braver cette interdiction ! Cette musique était d’ores-et-déjà leur moyen d’expression ! Et rien ni personne n’aurait pu les arrêter !
Même si Marcel Lollia était un grand artiste, très réputé, c’était pourtant un homme extrêmement simple : il ne possédait pas de maison (il était logé), et il avait besoin de peu de choses pour vivre.
Sa musique était appréciée de tous. D’ailleurs, elle semblait être sa raison de vivre. Il vivait, il respirait, … pour la musique, qu’il jouait fréquemment en compagnie de son ami Arthème Boisbant.
Comme quoi, on peut faire de grandes choses sans savoir ni lire, ni écrire !
Le 5 juin 1984, il décède des suites de sa longue maladie… Toute la Guadeloupe a pleuré cet Homme durant de nombreux jours. C’était, pour les guadeloupéens, une véritable figure de la musique traditionnelle de l’île.
Lors de son inhumation, une incroyable foule a fait le déplacement. Ceci afin de l’accompagner « jusqu’au bout ». Cela est compréhensible : Marcel Lollia était un homme apprécié de tous, gentil, sympathique, souriant.
Bien entendu, des jeunes artistes s’initient à la percussion, et perpétuent la musique de Marcel Lollia !
Les férus de cette musique ont édifié une statue à son effigie. Cette dernière peut être vue dans la rue Saint John Perse, à Pointe-à-Pitre… De nombreux touristes se renseignent sur cette dernière, sur l’homme qui est représenté, son histoire… Et de nombreuses photographies sont enregistrées chaque jour !
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