Philippe Chaulet, est un homme politique, né le 28 juillet 1942 à Basse Terre (sud de la côte ouest de la Guadeloupe). Ancien député, il occupa cette fonction de 1993 à 2002, après avoir été conseiller général du canton de Bouillante (également située sur la côte ouest de l’île) de 1982 à 1994. Parallèlement il a assuré la fonction de Maire de la commune de Bouillante, pendant 20 ans (1985 à 2005).
Suite à l’élection du président de la république, Nicolas Sarkozy, Philippe Chaulet a créé le parti UMP local avec Gabrielle Louis Carabin. Puis le 20 septembre 2009, suite à la démission de Lucette Michaux Chevry, il est élu président de ce parti politique à 69 voies contre 49 face à Richard Yacou. Ayant perdu avec 30% de voies en moins que son adversaire, celui-ci aurait parlé d’un « manque de transparence et de démocratie de cette élection ». Il suppose donc la victoire illégitime de Philippe Chaulet.
Le nouveau président fait parler de lui en mal : certains élus sont mécontents de sa victoire, et le disent haut et fort. Cette élection est un franc succès, d’autant que Philippe Chaulet a réussit à récupérer les partisans de Gabrielle Louis Carabin sans aucune difficulté. Et puis, il a bénéficier de l’appui de Victorin Lurel, un socialiste radical.
Pointure de la politique en Guadeloupe, Philippe Chaulet s’est vu rappelé à l’ordre par Eric Raoult, secrétaire national de l’UMP chargé de l’outre-mer, qui le jugeait trop gaulliste. Il lui demande de respecter les statuts de sa formation politique, c’est à dire l’UMP. En effet, Philippe Chaulet un jour a refusé « tout diktat de Paris en vue des régionales », propos qui ont choqué les élus, et lancé des polémiques houleuses en Guadeloupe comme ailleurs. Raoult tient à remettre les points sur les « i », face à Chaulet, qui semble vouloir décider sa politique comme il l’entend, pensant être le maître de sa région. Raoult dit à ce sujet : « Les législatives et les régionales, c’est Paris, et les cantonales et les municipales c’est PAP. Philippe devrait le savoir, il est le président du comité départemental. »
Philippe Chaulait fait parler de lui, depuis longtemps déjà. En 1997, après quelques soucis dans son équipe qui lui ont causé la perte de sa place de député, il ne veut plus se battre pour conserver son poste de Maire de Bouillante. Il parle même de se retirer définitivement du monde politique. Il a déclaré clairement et à tout va qu’il n’avait plus suffisamment d’énergie et de courage pour mener ses fonctions politiques à bien.
Il a su finalement rebondir, surprenant tout le monde. Il a dirigé sa campagne de manière convaincante, avec Blaise Aldo, maire de Sainte-Anne à ses côtés, ainsi que Gabrille Louis Caradin : une stratégie bien pensée, qui a donné les résultats escomptés. La victoire de Philippe Chaulet est perçu comme salvatrice pour certains guadeloupéens, qui voyaient d’un mauvais oeil la politique menée par son prédécesseur, jugée trop possessive, oubliant que l’île fait partie de la nation française.
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