La population de la Guadeloupe compte quelques rastas. Pour vivre conformément aux canons du rastafarisme ce sont pour la plupart des agriculteurs appliquant les principes de culture biologique. En effet, les règles de ce mouvement préconisent de se nourrir des végétaux tels que les offre la nature sauf des produits de la vigne et de ne pas couper ni peigner ses cheveux.
En conséquence de ces principes, ils arborent des « dreadlocks », papillotes que forment naturellement les cheveux frisés qui ne sont pas peignés. Ils les rassemblent souvent dans un grand béret de laine aux couleurs du drapeau éthiopien fait au crochet : le « tam ». Ils sont végétariens, ne boivent pas de vin mais fument la « ganja » ou « herbe de la sagesse ».
Le rastafarisme est arrivé en Guadeloupe dans les années 1970 après s’être répandu en Jamaïque. Le mouvement est né dans les années 1920 à Harlem alimenté par un émigré jamaïcain : James Garvey qui prônait un retour de la population noire vers ses racines africaines. De son côté, le pasteur James Webb établissait des liens avec la Bible, notamment avec la Genèse et ses recommandations alimentaire. Il prophétisait également l’avènement d’un puissant roi noir en Afrique.
Le couronnement d’Hailé Sélassié (de son nom de baptême Ras Tafari Makonen = le redoutable) a été considéré comme la concrétisation de cette prophétie, d’autant plus que le négus est censé être le descendant direct du roi Salomon et de la reine de Saba. Ce puissant signe désignait clairement pour les rastas, l’Ethiopie comme terre promise et le reste du monde comme la moderne Babylone où la population africaine était retenue en esclavage.
Du retour en masse en Afrique, l’idéal du mouvement rasta est devenu l’obtention de toujours plus de liberté au sein même de la moderne Babylone. C’est ce mouvement de révolte face au colonialisme qui a séduit les jeunes guadeloupéen dans les années 1970 , d’autant plus qu’il arrivait en même temps que le mouvement hippy, sa non-violence, son refus de la société de consommation, sa volonté de reconstruire un monde ayant des rapports humains authentiques…
Aujourd’hui, en Guadeloupe, les rastas militent pour l’écologie et au sein du LKP pour l’indépendance.
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