L’UGTC Guadeloupe se présente comme un syndicat ouvert à tous les travailleurs guadeloupéens sans distinction. Elle se caractérise par la fermeté de ses positions et l’impétuosité de ses actions. Il est néanmoins permis de s’interroger sur son attachement aux idées indépendantistes de ses fondateurs.
L’UGTC : une centrale syndicale née en 1973
L’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTC) est une émanation du mouvement indépendantiste guadeloupéen. Elle a été fondée le 2 décembre 1973 par des militants de ce mouvement, pour concrétiser sur le terrain les luttes politiques et refuser catégoriquement tout compromis. Elle s’est d’abord occupée des problèmes des ouvriers agricoles, puis s’est étendue aux différents secteurs d’emploi : industrie, commerce, services, administration.
Fidèle à ses principes fondateurs, elle mène des actions revendicatives énergiques qui conduisent au licenciement voire à l’emprisonnement de plusieurs de ses militants. Cependant elle devient de plus en plus populaire et représentative au point d’accéder aux élections prudhommales en 1997. Elle y obtient 48% des voies en 2002 et 52% en 2008. C’est désormais le syndicat majoritaire en Guadeloupe devant les 20% de la CGT-G et les 9% de la Centrale des travailleurs unis (CTU). Elle constitue néanmoins avec ces deux dernières un puissant front de gauche qui sensibilise également le monde culturel et universitaire guadeloupéen.
L’UCGT : réponse aux mouvements sociaux du XXe siècle
L’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTC) est la réponse à des problèmes sociaux qui remontent à la crise de la production sucrière de la fin du XIXe siècle, crise qui a surgi parallèlement à la montée des idées socialistes. Dès lors, et envenimée par la riposte répressive des représentants du gouvernement français, l’agitation n’a fait que s’amplifier avec une série de grandes grèves au cours de la première moitié du XXe siècle : usine Darboussier à Pointe-à-Pitre en 1910, planteurs de canne en 1925, usine Duval de Port-Louis en 1926, usine Bonne-Mère en 1930, La Boucan en 1936.
Les troubles se sont poursuivis et accrus pendant la seconde moitié du XXe siècle avec une répression de plus en plus violente qui a conduit à la mort de manifestants : 2 en 1952, 7 (ou 87 selon les sources) en 1967. La détérioration des relations avec les représentants du gouvernement français en vient au point de déclencher une grève des colons et petits planteurs pendant tout le premier trimestre de l’année 1971. C’est enfin en 1985 que la grève de la faim de l’instituteur Georges Faisans mobilisera le plus de Guadeloupéens.
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