Vanille Guadeloupe

De la découverte à l’implantation en Guadeloupe
La vanille est une liane de la famille des orchidées que les conquistadors du XVIe siècle ont découverte au Mexique à travers l’utilisation qu’en faisaient les Aztèques dans leur préparation du chocolat. C’est donc la gousse (ou plus exactement la capsule) de vanille prête à consommer que les Européens ont cherché à produire.

Ils avaient constaté que la plante croissait en s’accrochant à un support, dans les endroits ombragés des pays chauds et humides. Or, bien que reconstituant ces conditions, la fleur ne produisait pas de gousse, que ce soit en serre ou dans les divers territoires tropicaux. Cela ne l’empêchait cependant pas de se reproduire car elle se bouture facilement. En fait, la plante était stérile parce que l’insecte qui participe à sa pollinisation, une abeille de la famille des euglossines, était absent de ces autres parties du monde. Il a fallu attendre 1841 pour que le Réunionnais Edmond Albius invente un procédé de fécondation manuel. La culture de la vanille s’est alors développée dans les contrées tropicales, notamment en Guadeloupe.

La culture de la vanille
Mais la culture de la vanille est très prenante et demande une nombreuse main d’œuvre. En effet, après cinq ans de soins attentifs, le cultivateur dispose de trois heures par jour pendant trois mois, pour procéder à la fécondation. Il s’agit d’ouvrir avec une épingle la membrane qui enveloppe les organes mâles et de les faire entrer en contact avec les organes femelles. Neuf mois plus tard chaque plant porte moins d’un kilo de fruit qu’il faut récolter puis transformer en cette épice brune, souple et odorante.

Cette transformation demande plusieurs opérations et une surveillance attentive. Il existe en fait plusieurs techniques, mais toutes sont astreignantes. Celle pratiquée en Guadeloupe produit la vanille givrée : une gousse scintillante de perles de suc aromatique, le fin du fin de la vanille. Chaque gousse est griffée le long de chacune de ses faces et surveillée attentivement pendant six mois avant d’être triée afin que ne soient mis en vente que des produits parfaits.

Une volonté officielle de relancer la culture
C’est à cause de ce travail astreignant de faible rentabilité que la culture de la vanille a été délaissée en Guadeloupe au profit de celle de la canne à sucre et du bananier. En effet, depuis les années 1960, la production guadeloupéenne de vanille est insuffisante pour la consommation locale et la vente aux touristes, si bien qu’il faut en importer. Mais depuis 2001 le conseil régional a mis en place des mesures d’encouragement à l’intensification de cette culture et à la production d’un produit plus riche en vanilline.



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